Chers lecteurs,

Je suis le fils d’une diplomate, femme libérée et autonome, mère juive et d’un père, joailler et peintre figuratif moderne, batave.

Je suis né en Indonésie et à l’âge de 23 mois, je fus interné avec ma mère et trois mille autres femmes et enfants dans un camp de concentration sous occupation japonaise durant la guerre du Pacifique.

Après la guerre, rapatrié aux Pays-Bas, ma mère apprit que sa famille juive avait été gazée à Auschwitz. Pour vous dire ce qui fonde tout ce que je peux faire. Comme une tache indélébile.

Ici, je réunis un petit groupe de textes perso que je pourrai qualifier de soul writings comme il y a la soul music.

J’ai grandi parmi beaucoup d’artistes confirmés et par les pensées de mon père, j’ai pu développer ce que j’appelle l’écologie relationnelle. Ce que l’on peut se permettre en face d’autrui et non au danger de détruire finalement le fun d’être.

Mon grand-père avait fondé en 1935 la NVSH (association néerlandaise pour la réforme de la sexualité) qui luttait contre la violence sexuelle nationale et qui ensuite intégra le planning familial. Cependant, que ma mère organisa depuis l’Ambassade des Pays-Bas des cars pour des femmes françaises voulant obtenir une IVG alors qu’elles n’existaient pas encore en France. Histoire familiale qui a fondé mon intérêt pour la condition féminine. Sans oublier que la joaillerie familiale tournait quasiment exclusivement autour des femmes.

Ma langue maternelle est le Néerlandais et j’écris en Français. Ce que je qualifie de prose poétique, non pas en français « pointu », mais en brut de décoffrage. Opposés aux néologismes (faisant partie intégrante du néerlandais, on invente des mots au quotidien) s’abstenir. Je veux écrire le «parlé».